Qui sommes-nous?
Notre mission?
Informer, cultiver, réseauter
autour d'une alimentation saine et durable
Papille-ON est une association fondée en 2022, avec l’édition du Dictionnaire de la Survie alimentaire. Écrit par Valentin Pasquier, l'ouvrage traite près de 200 sujets de l’alimentation de façon scientifique et holistique. Il met en lumière les défaillances des systèmes alimentaires actuels et propose des solutions à plusieurs niveaux, du consommateur aux États.
En se basant sur le Dictionnaire de la Survie alimentaire, l'association Papille-ON s'est donnée pour mission de développer une Culture alimentaire durable, en Suisse et dans le monde. Le but est de sensibiliser et responsabiliser les consommateurs et tout particulièrement les jeunes à une alimentation saine et durable tout en connectant les acteurs de l'alimentation - producteur, commerçant, restaurateurs - dans des réseaux locaux et viables.
la durabilité une oeuvre collective"
Papille-ON
Vision & Philosophie
Notre vision? Créer un effet Papille-ON!
Retrouvez ici les idées fondatrices, le manifeste Papille-ON, nos valeurs et nos objectifs
L’amitié, la famille et la foi en l’avenir sont les piliers fondamentaux de l’association Papille-ON. Si la rédaction du Dictionnaire de la Survie alimentaire a été le déclencheur de ce mouvement, cela faisait longtemps qu’un groupe d’amis philosophait sur le monde et s’engageait dans des actions citoyennes, chacun de son côté.
Le Dictionnaire, par sa nature éclairante, bienveillante et audacieuse, a donné le terreau dans lequel nous planterons nos valeurs et ferons pousser nos projets, ensemble. Ainsi est née Papille-ON, un nom qui rimait autant avec les valeurs que nous voulions transmettre à nos enfants que les stratégies que nous élaborions sur le monde jusqu’au petit matin.
Puis l’équipe s’est agrandie, attirant d’autres éveillés plus ou moins isolés, plus ou moins idéalistes. Des personnalités qui ont implanté à leur tour des perspectives nouvelles et audacieuses : accueillir la technologie plutôt que s’en méfier, s’articuler aux institutions au lieu de les critiquer... Autant d’approches positives qui ont nourri notre stratégie de développement, posé le noyau solide de Papille-ON et qui se retrouvent dans le manifeste Papille-ON, nos statuts et nos valeurs : inclusivité, audace et créativité.
Aujourd’hui, loin d’être utopiste, créer un effet Papille-ON est notre manière d’être, de croire encore au monde et à un avenir viable. C’est même devenu un art de vivre par la mission que l’association s’est donnée: (s’)informer, cultiver, réseauter. Une trilogie que chaque membre doit appliquer au quotidien et qui est reprise par nos 3 groupes de travail:
Diffusion du Dictionnaire - Culture alimentaire - Réseautage alimentaire
Les 3 points sur la langue
Les 3 objectifs de Papille-ON et l'état d'esprit qui anime chaque membre: informer, cultiver, réseauter.
Le papillon-galaxie
L’autre aspect central de Papille-ON : 2 galaxies conçues d’un même fil et projetant, ensemble, une série de cœurs formant à terme un papillon. Concrètement, de grandes forces s’opposent sur Terre mais qu’on le veuille ou non, nous devons construire le monde avec les pièces d’un même puzzle!
Le papillon
L'effet papillon porte l'espoir du Changement dans un monde paralysé (par la peur au niveau humain et par la haute finance au niveau technique). C'est un symbole de foi et de courage.
Les galaxies
Elles représentent nos vœux d’universalité : universalité de l’amour, universalité de la
solidarité, universalité d’une Culture alimentaire durable...
La bouche
La bouche représente la place de l'alimentation et de l’information dans la mission de l’association. Elle met aussi en avant
l’importance de la rhétorique et de l’art dans la communication.
S'informer est essentiel dans nos vies, mais sans lyrisme ou bienveillance, l'information est rapidement dépourvue de sens et d'humanité. Papille-ON se veut être une tribune du Changement !
La langue
La langue, enfin, nous permet de la tirer ouvertement. Trop de souffrance, trop d’injustices, de misère et de morts inutiles! Quand la colère passe, il reste l’indignation.
Alors nous tirons la langue à ceux qui consument le monde, qui exploitent les humains, les
animaux ou la terre.
Historique & Rapports d'activités
De l'effet PAPILLON à l'effet Papille-ON
Nous devons l'avouer: nous n'aimons pas plus rédiger des rapports que les gens n'aiment généralement les lire. En revanche nous adorons écrire: récits, poésies, histoires pour enfants... Et si nous rédigions nos rapports d'activités sous forme de récit, alors ce ne serait plus une corvée ni pour nous de l'écrire ni pour le public de le lire? On les nommerait épopée Papille-ON et on tenterait de rapporter le plus fidélement possible notre développement au travers de nos 3 groupes de travail, les émotions en plus!
Chez Papille-ON, ce genre d'idée trouve souvent preneur. Voici donc nos grandes épopées... malgré tout basées sur d'indispensables rapports d'activités!
L’histoire est connue : 3 ans de rédaction, 200 termes de l’alimentation passés au peigne fin, 6 mois de mise en page, 3000 Dictionnaires imprimés, 3 palettes de livres stockés entre les garages et les réduits des membres...
Ce qui était moins connu – et prévu – c’est qu’il y a une différence fondamentale entre créer un produit incroyable et distribuer un produit incroyable. Il y a également de nombreuses divergences entre convaincre un convaincu, débattre avec un sceptique et capter un lambda sur les sujets de l’agroalimentaire.
Encore inconscient de tout cela, le groupe “Diffusion du Dico“ s’en va papillonner de librairie en librairie, de ville en ville, de pays en pays, de technologie en technologie. Pour arriver à notre objectif, il reste grosso modo à produire un site avec ebook intégré, quelques traductions et une appli. Comme le livre est excellent, il ne demande pas de bachelor en communication pour être vendu.
Alors en se baladant, on tombe sur des librairies, des gens, des organisations, on leur parle du “Dico“ et ils en achètent plein.
L’histoire est légèrement embellie, car dans les faits, le marché du livre est difficile et très capricieux. On se souvient d’une journée de démarchage affichant 200 kilomètres au compteur, 8 librairies conquises, pour seulement 16 livres déposés... qui devront être récupérés dans les 3-6 mois s’ils ne sont pas vendus.
Revenu net (dans le meilleur des mondes possibles): 90CHF, retirables sur 6 mois...
Bon, on reste tranquille. Le groupe achève sereinement la conquête de la Suisse Romande, puis se tourne vers la France. Mais c’est pire! La marge est encore plus misérable! Alors l’attaque est ajournée, la stratégie revue et on se demande gentiment s’il ne faudrait pas redonner le business à un diffuseur. Bien sûr, il mangerait le peu de bénéfice, mais on commence à comprendre que le livre ne sera, dans tous les cas, pas la mine d’or prévue initialement.
Il redevient “la source d’infos en libre accès pour le peuple“ imaginée au tout début, pour favoriser une alimentation durable dans les populations et aiguiser leur sens critique. Mais il devient également un puissant objet de communication qui permet de faire connaitre Papille-ON et de donner du poids à tous nos projets.
Une fois le site papille-on.com mis en ligne, le groupe lance une traduction allemande, contacte gentiment les diffuseurs français et noue les premiers liens avec la presse. Affaire à suivre...
Un jour d’automne 2022, Flücke est monté au chalet. Il voulait faire un reportage sur Papille-ON, mon chalet et ma philosophie de vie. On s’était rencontré seulement 2 jours auparavant ; c’est vous dire comment le scénario était improvisé.
L’hostilité de la montagne se faisait de plus en plus sentir et il ne restait au chalet que les poules, les enfants et un drapeau Papille-ON balayé par les rafales piquantes, impossible à prendre en photo. Plus de génisse, plus de chèvres, plus de touristes pour acheter nos tommes. Alors sur quoi faire un reportage...
On a fait comme d’habitude : on est sorti du chalet et on a vaqué avec nos enfants. C’était le jour d’abattage des poules, un de ces moments où l’on remercie spécialement la Vie. On a voulu cuisiner une courge farcie dans un grand feu, notre plat de fête au chalet, une fête célébrée, ici, chaque semaine.
Lev (4 ans) avec sa brouette, Luna (2 ans) sur mes épaules, ma douce à la main et la machette sur le dos, on est parti cueillir une courge dans notre jardin secret - un tas de fumier caché des chèvres. Puis tous ensemble, on a allumé un grand feu, cuisiné, abattu, plumé et vidé les poules, manger cette courge gastronomique et trinqué à la Vie. En toute simplicité.
Nous avions produit un très beau reportage, où enfants, nourriture, vie (mort) et quotidien s’intégraient parfaitement sans la moindre aliénation. Au-delà du caractère idyllique que seule la vie de chalet permet, ce reportage dessina le visage de la future Culture alimentaire de Papille-ON.
Un mois plus tard, le groupe “Culture alimentaire“ s’est formé, animés par des éducateurs et des cuisiniers, enrichis par de nombreuses compétences manuelles.
Les projets fleurissent, le groupe se passionne et les réunions de travail s’alternent avec des “Café Papille-ON“ pour séparer les moments de réflexion de l’action. Après avoir lancé une première série de recherche et la construction de 2 ateliers pédagogiques, le groupe identifie les carences du système scolaire en termes de Culture alimentaire. Il rentre en contact avec une Conseillère d’État et pénètre timidement dans une des plus importantes institutions de Suisse...
A suivre dans la prochaine newsletter!
A l’instar de sa définition vague et peu familière, le réseautage a débuté chaotiquement en décembre 2022. Nous avons tout d’abord amené nos idées géniales et novatrices avant de se rendre compte qu’elles existaient déjà. Comme notre fantastique Goût-Gueule Carte... qui s’appelle ailleurs Locishop, la Ruche qui dit oui...
Comment se distinguer alors ? D’innombrables roues avaient déjà été inventé, qu’est-ce qui nous restait ? Comment être encore plus génial que les autres ? Mauvaise question. En cherchant à entrer en compétition avec des organisations qui nous ressemblent, nous faisions encore fausse route.
Alors nous avons reformulé notre approche : Qu’est-ce qui manque le plus souvent à toutes ces roues ?
Rouler.
Ainsi le Réseautage Papille-ON ne sera pas un bureau de Recherche et Développement (R&D), mais une plateforme de promotion et d’appui de tout ce qui a déjà été recherché et développé. En appuyant et communiquant les projets aboutis tout en palliant aux carences, Papille-ON pourrait même se positionner en chef de fil. Valoriser le travail incroyable de ces nombreuses organisations (au lieu de les concurrencer) nous octroie la confiance de ces alliés, partenaires en devenir. Cette synergie se nomme au XXIe siècle, communication croisée, référencement par back links, « Communauté Papille-ON » ou même lobby des réseaux durables...
Eh oui, l’union fait la force ! Et si tous ces petits acteurs apprennent à parler d’une même voix, il se peut qu’elle fasse trembler la grande distribution. Un peu comme on éduque un enfant qui fait beaucoup de bêtises : on fait la grosse voix pour qu’il apprenne le respect.
C’est dans ce rôle de “promoteur“ qu’est née la rubrique “Trucs et astuces de réseautage“ qui présente les outils de collaboration les plus prometteurs. Ou le projet “Réseautage total“ qui tente de répertorier TOUS les acteurs de l’alimentation d’une région donnée et de mesurer l’efficience engendrée.
C’est aussi dans cette approche que se développe le projet “Améliorer l’approvisionnement locavore des restaurants“ qui a pour double objectifs d’intégrer les restaurants (grands oubliés de la transition) dans ces réseaux durables, tout en fournissant des garanties aux producteurs pour se libérer du joug des distributeurs.
Pour soutenir ces multiples et ambitieux projets, le groupe passe d’une rencontre par mois à une par semaine et s’approprie de nouveaux outils de collaboration, n’ayant peur ni des technologies ni de voir les choses en très grand.
Car le réseau, c’est notre meilleure assurance-vie, celle qui essuiera les tempêtes et les crises forcissantes.
Nous nous étions arrêtés dans la précédente épopée à une série de projets qui devaient nous permettre d’entrer dans les écoles pour transmettre nos savoirs.
Mais nous avons vite compris que des projets à l’état de projet n’entraient pas dans les écoles. La naïveté étant passée, nous avons encore espéré, au travers d’échanges d’emails très formel, un petit coup de pouce de leur part de l’institution, des pistes de développement ou de financement... De loin, cela devait ressembler à un galet biscornu ricochant sur des eaux lisses d’un bleu parfait.
Enfin, il nous restait plus qu’à faire nos preuves en développant tout le matériel pédagogique dont il était question.
Ce fut d’abord l’entrée en scène de Monsieur « KK-OH! », notre atelier phare que les enfants reconnaissent de loin (C’est lui !!!), un drôle de bonhomme rempli de tuyaux qui enseigne aux petits et grands toute la mécanique de la digestion. Pour ne pas être identifié uniquement au voyage des selles, il fut rapidement suivi par « l’Aventure alimentaire », un jeu de l’oie géant pimenté avec des gages, des tests sensitifs, des rôles et des questions sur le vaste monde de l’alimentation. Enfin pour pouvoir assurer un service d’animation en toute circonstance, le Grimoire géant qui servait à l’origine à la promotion du Dictionnaire se métamorphosa en atelier de lecture d’étiquette avec des allures d’escape game.
Dans ce même laps de temps, les formations « Papa, je gère la cuisine » furent lancées, une mise en scène gastronomique où les enfants s’immergent dans la cuisine en prenant le rôle de chef et en réalisant un apéro coloré, aidé par leurs parents-commis.
Puis on est parti sur le terrain, tester le matériel et se faire remarquer. Les événements s’enchainaient, les enfants nous adoraient, les parents et professionnels du milieu nous saluaient.
Un vrai tour de force : en seulement 9 mois avec moins de 3'000.- de budget, nous avons construit 3 ateliers et participés à 7 événements dont 5 furent un succès. Un succès social en tout cas, car sur le plan financier, on était beaucoup moins doué pour faire affluer les dons. Il faut dire que la conception d’ateliers pédagogiques et les festivals, c’est cool ! La comm’ beaucoup moins... Ainsi l’équipe aurait pu commencer à s’essouffler – faire du bruit en criant plutôt qu’avec un micro, c’est fatiguant – mais la presse finit par nous remarquer. Et ce fut le petit turbo tant attendu qui nous a permis d’aller jouer dans la cour des grands. Avec des grands comme Cookids, traiteur pour crèches et accueils extrascolaires, qui nous posa un nouveau challenge : développer des ateliers pédagogiques pour les tous petits et proposer des « packs d’animations » aux crèches, écoles et autres structures de l’enfance.
Au programme : développement de 2 nouveaux ateliers et d’un cahier de route, révisions des 3 « vieux » ateliers, formation continue des animateurs et création de la plateforme de vente... un petit projet estimé à CHF 24'000. Alors on s’est quand même formé à la comm’ et on a lancé la recherche de fonds : institutions de la pédagogie, communes, Service de l’enfance et de la jeunesse et autres attachés de la DSAS et même la Loterie Romande. Tous ont répondu, après avoir salué le projet, que malheureusement nous n’entrions pas dans les critères ! Les mécènes nous demandaient d’être reconnus par des institutions, les institutions de se tourner vers d’autres institutions, d’avoir plus de papier, ou d’être plus jeune. On était malheureusement des vieux de 28 ans qui n’avait ni fait la fac ni eu la chance d’habiter une commune connaissant le développement durable.
Face à l’absurde, on a continué à faire du bruit, sorti une application Papille-ON, décroché 3 articles de presse et lancé pour le festival enfance-jeunesse Juvenalia, le « Théâtre des Papilles », notre 4e atelier pédagogique. C’est alors que des personnalités politiques se sont attardés à notre stand et nous ont donné un nouvel indice : le Bureau de la Durabilité. Cela sentait bon, mais c’était pour 2026 alors que le projet n’attendait que des fonds pour être lancé.
On se penche maintenant sur les sponsors et mécènes locaux... certains nous reconnaissent...
La suite dans la prochaine épopée !
Nous en étions restés, dans le dernier épisode, à la conclusion que le « Dico » ne serait pas un business très lucratif, malgré les 40 librairies qui le diffusaient déjà. Mis à part le fait que les livres n’avaient au XXIe siècle plus la côte, nous ne comprenions pas toutes les raisons du manque de succès. Et la recherche de pourquoi, ça se fait sur « le terrain », une des grandes spécialités de Papille-ON.
Ce premier terrain avait pour nom Objectif Terre, une expérience qui raconte tout en 3 jours.
A ce festival connu pour son engagement écologique, nous avons placé notre ambition à 60 Dicos. Mais seulement une vingtaine ont été vendus, alors que près de 100 personnes l’ont pris dans les mains... A force d’observer le public et de discuter avec les intéressés, nous avons compris que nous avons fait plusieurs gaffes d’édition. La première, c’est le titre qui prête à confusion – il ramène au survivalisme – ou fait peur aux gens friands d’optimisme. La deuxième gaffe, c’est la densité de l’ouvrage et l’absence d’image qui ne laissent pas de repos aux yeux. Le reste est secondaire mais comme il était difficile de réparer les deux premières erreurs après avoir imprimés 3'000 exemplaires, nous nous sommes sérieusement penchés dessus.
Ainsi comme les librairies trouvaient la couverture austère, nous avons conçu un bandeau au jaune or de Papille-ON. Elles nous reprochaient aussi de ne pas avoir fait de presse au lancement, alors après s’être renseignés sur 70 journalistes, nous avons lancé des communiqués dans trois cantons. Grâce au bruit de la Culture, un superbe article a été décroché dans la presse fribourgeoise, dont une citation fut inscrite au verso du bandeau.
Les puristes trouvaient quant à eux que la recherche n’était pas aisée, la table des matières étant perdue à la 12e page. Alors un index enrichi et maniable a été collé manuellement à la fin de chaque livre. Et pour ceux qui trouvaient dommage que le livre n’était pas pratique en magasin, nous avons développé le DICO 2.0, la version numérique optimisée avec des outils de recherches et des fonctionnalités. Pour ne pas concurrencer les librairies qui nous faisaient déjà la vie dure, le DICO 2.0 était offert uniquement aux détenteurs de la version papier, aux membres et aux partenaires, le code d’accès se trouvant évidemment... dans l’index.
Armés de ces Dictionnaires masterisés, nous avons entamé la 2e tournée des librairies pour échanger les livres, tout en cherchant de nouveaux dépôts, cette fois, dans les magasins vrac et durables. Sur les 150 commerces démarchés, près de 90 ont (re)fait un dépôt. Quant à la base de données créée pour l’occasion, elle a ouvert de nouvelles perspectives au Réseautage... Pourquoi référencer uniquement sur notre map les commerces qui vendent le livre, alors que les autres sont tout autant engagés dans la transition, c’est même pour cela que nous les avons démarchés...
Mais trêve de philosophie, il nous restait à réaliser un de nos plus vieux rêve : l’application LE DICO. Après avoir développé une première version, nous l’avons soumis à Apple, qui était connu pour être plus exigent que Google. Et ce n’était pas un mythe : Apple nous a mis la misère ! Après 2 mois d’amélioration de l’app alternée avec des vidéos explicatives des fonctionnalités exclusives du livre à l’intention des contrôleurs d’Apple, nous nous sommes lassés de se heurter au même argument « c’est un eBook, il doit aller dans l’Apple Book ». Alors le Réseautage a été secoué et nous avons ajouté la Local Food Map sur l’app. Bingo, leur argumentaire a changé, maintenant c’était la map qui n’était pas assez interactive. Nous avons rajouté la géoloc, une rubrique Quiz, un vague Home, quelques fioritures, le tout passionnément raconté dans de belles vidéos explicatives... Et après 4 mois de ping-pong épuisant et près de 10 soumissions, Apple a dit OUI ! Peut-être parce qu’ils étaient aussi fatigués que nous, ça nous ne le saurons jamais.
Ce qui est sûr, c’est que ça passe (toujours) ! C’est le crédo de la Diffusion.
C’était quoi déjà la question ? Ah oui, qu’est-ce que le réseautage alimentaire ?
S’informer, prospecter, promouvoir, faciliter, connecter toute action liée à la consommation alimentaire. En d’autres termes, rencontrer et soutenir les Acteurs de l’alimentation durable en nourrissant un écosystème riche fait de personnalités, d’institutions, de journalistes et de politiques. Si la définition reste pour certain toujours aussi vague, nos actions sont devenues au contraire très précises. « S’astreindre à la justesse, nommer le détail », c’est par ce slogan que vont naitre de nouvelles ambitions.
A un moment donné, le groupe Réseautage était le plus actif de tous, se rencontrant, philosophant et élaborant des projets chaque semaine. Le problème du réseautage, c’est que les projets sont moins palpables, les résultats moins visibles et le travail plus ingrat que ceux, par exemple, de la Culture.
Comme la « Local Food Map », qui est le fruit conjugué d’une année de réflexion, de prospection « de terrain », de la création d’une base de données de 250 entrées, du développement d’une plateforme numérique sur mesure, d’un design d’icônes revisité, d’une conquête acharnée de la presse et d’un mailing non moins acharné auprès de ces 250 entrées promulguant la plateforme via la presse et invitant les Acteurs à détailler leurs fiches, qu’il faut ensuite vérifier et éditer...
Le tout tient sur un écran de smartphone.
C’est ingrat.
Mais dans cette course folle, nous avons décroché des événements pour la Culture, des nouveaux points de ventes pour la Diffusion, de la presse pour tout le monde et construit une superbe plateforme qui ne laisserait plus aucun Acteur de côté. Le projet « Approvisionnement locavore des restaurants » a pu être greffé sur la plateforme et le « Réseautage total au Pays d’Enhaut » pourrait être lancé dès l’automne...
Rideau...
C’était cinq personnes dans un vieux salon poussiéreux...
Nouvelle démission du Responsable Réseautage...
L’ambition est trop grande. Le fardeau trop lourd pour être porté seul.
Il s’appelle « Local Food Map 3.0 », ce fardeau, et c’est l’outil de réseautage alimentaire du futur. En appliquant ce crédo « S’astreindre à la justesse... », nous pouvons inclure chaque détail du système alimentaire suisse. Et quand tous les détails sont ajustés avec précision dans une Big Data opérationnelle, on crée une solution de masse.
La responsabilité est écrasante. Il nous faut des ressources.
La Culture vient de nous parler du Bureau de la Durabilité... La Diffusion nous partage son portefeuille client... Le mailing nous ramène quelques organisations puissantes et engagées...
Affaire à suivre.
Si l'association Papille-ON n’a vu le jour sous ce nom qu’en 2022, "l’effet PAPILLON" est déjà mentionné et recherché dès 2016 lors de la création d’ateliers pédagogiques. Voici un complément historique pour les férus de détails.
Après avoir longtemps cuisiné et voyagé, Valentin Pasquier décide de poser son sac, reprendre les études et de s'engager pour la planète. C’est dans cette optique qu’il rencontre l’équipe
Adelante! dans l’Association du Village de la Paix. Un projet concret et pédagogique, développé par des passionnés, pour faire bouger « un tout petit peu » les choses.
Au travers des grands thèmes du développement durable – citoyenneté, agriculture, consommation, mobilité et alimentation – les ateliers pédagogiques Adelante! devaient permettre aux adolescents de développer de nouvelles manières de penser et d’agir. Une fois rentrés chez eux, les participants impacteraient à leur tour famille et amis...
Créeraient un effet PAPILLON. Il ne restait « qu’à » construire les ateliers...
Après plus de 2 ans de réflexion et de travail harassant, l’équipe Adelante! achève le premier atelier, “Citoyenneté“, qui comportera 3 chambres: la première, remplie de mini-jeux, doit rendre compte aux participants de leurs forces individuelles, la deuxième les force à coopérer pour passer la porte, la troisième les invite à s’engager au travers des Objectifs de Développement Durable de l’ONU.
A la fin de l’atelier, Valentin part en Russie, tente de monter une chaine de fast food durable, cuisine pour l’ambassade de France, se marie et voit naitre son premier enfant. C’est à ce moment qu’il est confronté, dans sa noble fonction de père, à l’industrialisation massive de l’alimentation en Russie : 90% des aliments des supermarchés sont ultra-transformés et Valentin désespère face aux étiquettes aux polices microscopiques...
Lors de ses visites en Suisse, Valentin redécouvre l’alimentation. Il commence à analyser étiquette, articles de presse, législations et tire bientôt 2 conclusions :
1) En Suisse et en Europe, l’industrie agroalimentaire a beaucoup de liberté pour produire et vendre des produits malsains et pas durables ;
2) Dans le reste du monde, c’est bien pire : elle a complètement déraillé et met gravement en danger l’environnement et les populations (autant dans les régions où elle produit que dans celles où elle vend).
Après ces révélations, Valentin enchaine plusieurs séjours en Suisse pour construire l’atelier "alimentation" avec l’équipe Adelante!. C’est dans sa conceptualisation que voit le jour pour la première fois, le Dictionnaire de la Survie alimentaire. Il devait servir à la première partie de l’atelier, sous la forme d’un immense grimoire. Les participants devaient analyser des étiquettes de produits avec une lampe UV, découvrir certains termes alimentaires “invisible à l'œil nu” et se référer au Dictionnaire pour comprendre les enjeux d’une alimentation saine.
Il ne restait « qu’à » l’écrire.
Valentin entame la rédaction du Dictionnaire en même temps que l’éducation alimentaire de son fils.
Écrire un Dictionnaire alimentaire, c’était faire le tour de la question alimentaire et offrir des recommandations pratiques. Mais que se passe-t-il quand, après plusieurs mois de recherches, les résultats ne s’alignent plus sur les recommandations officielles ?
Animé par cette question éthique et même politique, le Dictionnaire alimentaire devait prendre une forme beaucoup plus ambitieuse que prévue initialement. En effet, la seule solution pour défendre sa position et le rendre un jour public, était de le revoir complètement. Il serait dorénavant basé sur une approche objective et scientifique avec un solide référencement.
Fin 2020, l’atelier « alimentation » est pratiquement terminé. Valentin offre pour l’atelier la 3ème version qu’il vient d’achever et quitte Adelante! pour se consacrer exclusivement au Dictionnaire alimentaire.
Valentin revient en Suisse avec sa famille, prend un alpage et commence à appliquer activement les principes de son livre. Il y développe une philosophie de vie holistique, qui se reflète en pratique, par une alimentation parfaitement durable (que seule la vie de chalet permet).
Ces idées marquent à leur tour le Dictionnaire alimentaire: au-delà des étiquettes, le Dictionnaire veut transmettre une approche du monde plus nuancée, moins catégorisée, plus holistique.
Face à la guerre de l’information qui se met en place pendant le Covid (fake news, désinformation...), le Dictionnaire évolue encore. Il tente de décrypter l’information, d’intégrer de la bienveillance (pour se distinguer de l’information « qui fait peur ») et de développer le sens critique des lecteurs.
En même temps qu’il achève la 6ème version, Valentin réfléchit à l’impact qu’il pourrait produire avec ce Dictionnaire alimentaire. Par les circuits commerciaux standards, seulement quelques milliers de personnes pourraient avoir accès à ces informations... En revanche, par le biais d’une plateforme associative, le Dictionnaire pourrait toucher des dizaines de milliers de personnes !
Ainsi prit vie l’Association Papille-ON, le 19 avril 2022, à 4 heures du matin, dans un vieux salon en chantier, après 7 heures (et 3 ans) de discussion entre Valentin et son frère, Sylvain.
Les jours suivants, amis et proches rejoignent le projet et Papille-ON prend une forme inattendue, audacieuse et créative.
Le 15 août, 3’000 exemplaires du Dictionnaire de la Survie alimentaire sont imprimés par le Cric, à Marly, 3 palettes de livres !
Le 25 août, Papille-ON fait son entrée sur scène au marché folklorique de Bulle et présente son Dictionnaire sur un stand en bois flotté.
Le 29 octobre, un reportage est fait sur Valentin, son chalet et sa philosophie de vie. Il développe pour la première fois le projet de Culture alimentaire, qui se base notamment sur la capacité des jeunes générations à faire évoluer profondément et rapidement les choses.
Le 4 novembre, Flücke (Création), un concepteur multimédia génial, tombe amoureux du projet. Il sponsorise et lance la création du site.
Le 21 novembre, rédaction du Manifeste Papille-ON.
Le 7 décembre, 25 librairies vendent le Dictionnaire alimentaire, de Delémont à Évian, en passant par Bienne. De nombreux commerces durables et associations deviennent également partenaires de Papille-ON, soit en diffusant le livre, soit en collaborant sur les projets.
Le 10 décembre, l’équipe Papille-ON teste les ateliers Adelante! pour se synchroniser et apprendre à construire ses propres ateliers pédagogiques.
Le 18, première réunion de travail du groupe Réseautage.
Le 22, première réunion de travail du groupe Culture alimentaire.
Le 26, Nadia, une membre Papille-ON, commence la traduction allemande du Dictionnaire alimentaire.